ALERTE : vos comptes, livrets d’épargne et votre assurance-vie bientôt ponctionnés
N’hésitez pas à transférer cet article à tous vos proches susceptibles d’avoir de fortes sommes sur leurs comptes-courants, qu’ils sachent aussi ce qui nous arrive dessus !
Cher lecteur,
En ce moment nous craignons tous les faillites bancaires.
Souvenez-vous de Lehman Brothers en 2008 : il a suffi qu’une seule banque prenne l’eau pour faire exploser tout notre système économique.
C’est pourquoi l’Etat et l’Union européenne ont préparé un plan « anti-faillite »…
…dans votre dos !
Voici ce qu’ils ont décidé : si une banque ou une assurance risque de sombrer, c’est sur vos comptes qu’ils iront se servir (même si vous êtes bien le seul à n’y être pour rien).
Cela vous parait fou ? C’est que vous avez dû rater quelques-uns des 5 épisodes critiques qui se sont déroulés en coulisse !
Les voici :
16 Mars 2013 : 1er test d’une faillite bancaire en Union Européenne, et 1er siphonnage des comptes de particuliers
Au début de l’année 2013, les deux principales banques de Chypre sont en grave difficulté.
Elles sont trop grosses pour que l’Etat chypriote puisse pour garantir les dépôts.
Alors la Banque centrale européenne (BCE) arrive à la rescousse, comme la cavalerie.
Mais elle pose une condition à son aide : l’Etat de Chypre doit ponctionner les comptes courants des particuliers !
Oui, du jour au lendemain, les comptes bancaires prélevés d’autorité : taxés à 6,75% pour tous les comptes-courants entre 20’000 et 100’000€, et à 9,9% des avoirs au-dessus de 100’000€.
Notez le choix de prélever 9,9%, plutôt que de franchir le seuil psychologique des 10% : les dirigeants européens sont curieux de savoir jusqu’où mettre le curseur, pour voler de l’argent au peuple sans embraser le pays. En l’occurrence Chypre, petite île lointaine, leur fait un cobaye parfait.
Le 19 mars, le parlement chypriote découvre le plan de la BCE et s’y oppose.
Ce plan fait aussi s’insurger certains médias européens et provoque un tollé.
La BCE ajuste alors son plan, puis l’impose immédiatement à Chypre, sans passer par le Parlement.
Pour tout montant au-dessus de 100’000€ sur un compte courant, les épargnants sont ponctionnés de la façon suivante :
- les déposants la Bank of Cyprus voient 60% de leur argent initial disparaitre du compte. Dans le détail, 22,5% est immobilisé par les autorités pour remplir le plan de sauvetage, et 37,5% est transformé en actions de leur banque en faillite !
- Ils ne conservent que 40% de leur argent, mais du jour au lendemain ils ne peuvent plus y toucher. Celui-ci est bloqué pendant au moins 6 mois jusqu’à ce que la banque se redresse.
Beaucoup de mauvais chiffres ont circulé dans tous les journaux français sur ce qu’a effectivement fait la Bank of Cyprus. Ce sont les montants finaux.
Mais ce n’est pas tout, le plan déclare aussi :
- La fermeture de toutes les banques du pays de 2 semaines sans préavis ;
- La limite des retraits d’argent de 100 à 300€ par jour ;
- Le gel de tous les intérêts des livrets d’épargne ;
- La hausse de l’imposition sur les entreprises, qui créera beaucoup de chômage.
Philippe Herlin, économiste qui a couvert en détail toute cette crise, note que sans l’apport immédiat de 10 milliards d’euros par la BCE sur les 17 milliards requis, la ponction des comptes en-dessous de 100’000€ aurait été obligatoire.
C’est parce que Chypre est un petit pays, soutenu largement par les finances russes entre 2008 et 2013, qu’il n’a pas été nécessaire de ponctionner tous les épargnants.
Au total, ce plan est considéré comme une réussite pas la BCE.
Il n’y a pas eu de révolution, les épargnants ont été dociles.
Le jeune dirigeant de l’Eurogroupe Jeroen Dijsselbloem va même briser l’omerta le 25 mars 2013.
Dans son enthousiasme, il gaffe et déclare en direct que « ce modèle pourra être utilisé dans d’autres pays », avant de s’excuser platement dans les médias les jours qui suivent.* (si vous avez du mal à y croire, l’article du journal Le Monde est dans les sources, comme tout ce dont il est question dans cette lettre).
Octobre 2013 : le FMI préconise une taxe immédiate de 10% sur l’épargne de tous les ménages en cas de problème de dette en Europe
Ici le FMI traite un nouveau cas : l’accroissement de la dette publique. Notez-bien qu’ils ne s’embarrassent même pas de la limite des 100’000€ sur vos comptes.
Pire : le FMI n’évoque même pas un scénario de « crise », mais un simple « ajustement » de la dette !!
C’est à dire que le FMI recommande directement à l’Europe, en cas de « problème de dette publique » d’appliquer 10% de taxation sur tous nos placements accessibles ! La menace s’élargit…
Nuit du 11 au 12 décembre 2013 : la BCE enterre nos comptes bancaires en cas de défaillance
Des mots… à la pratique ! Dans la nuit du 11 décembre, les 28 Etats membres de l’Union Européenne, la Commission européenne et le Parlement européen valident en catimini la Bank Recovery and Resolution Directive.*
Au lieu de réglementer sérieusement les banques en les contraignant à la prudence, l’Europe prévoit qu’en cas de faillite bancaire :
- Le pays devra se débrouiller seul, sans ses voisins européens (l’Allemagne s’est fermement opposée à l’idée d’une garantie commune, ou d’une aide entre voisins) ;
- Il est détaillé comment l’Etat devra prélever immédiatement l’argent de vos comptes-courants, avec une priorité absolue à tout l’argent qui n’est pas sous la garantie des 100’000€ (tant pis pour les investisseurs particuliers qui ont épargné toute leur vie) ;
- La directive conseille de prioriser la taxation des particuliers plutôt que des entreprises.
J’ai lu la centaine d’articles de la directive BRRD*, et vous conseille d’au moins la parcourir pour voir de vos yeux le niveau de détail avec lequel tout est déjà prévu, séquencé, organisé. Vous trouverez le lien d’accès dans les sources au bas de cette lettre.
15 août 2015 : Le gouvernement Valls applique la BRRD en France par une discrète ordonnance en plein été
Cette directive est passée en France sous forme d’ordonnance* par les ministres Sapin et Taubira du gouvernement Valls, le… 15 août 2015.
Donc en plein été, quand les Français sont à la plage.
Et sur ordonnance, c’est-à-dire sans débat au Parlement.
Comprenez bien combien c’est grave : plutôt que mettre des meilleurs …